La beauté cachée des laits des laits...
J'ai lu cet article sur le site "Mes courses pour la planète" (courez-y vous informer !) et je l'ai recopié ici avec leur autorisation. C'est long, mais vraiment très instructif !
Si vous voulez rire un peu (avec les enfants, c'est encore mieux!) et vous instruire, vous pouvez aller par là : The animals save the planet. C'est super rigolo (je rajoute le lien ici pour ceux qui ne liraient pas l'article jusqu'au bout... pourtant ça vaut le coup de le lire ;))
Avec sa
couleur blanche et pure, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Mais du
point de vue de la planète, le lait et tous ses dérivés n'ont pas que des
qualités. Et si on arrêtait de manger des yaourts à gogo sans se poser de
question ?
Ils
étaient censés être « nos amis pour la vie ». Les rayons des supermarchés leur
ont fait une place d’honneur, de plus en plus importante ces dernières
décennies. Pourtant, l’amitié entre eux et nous n’est pas sans faille.
Aujourd’hui, il faut se rendre à l’évidence : il y a quelque chose qui cloche.
Les produits laitiers ont beau avoir cultivé une image blanche et pure, ils ne
sont pas des aliments parfaits et il est plus que temps de s’interroger sur
notre surconsommation de lait. Parce que l’élevage industriel mène la vie dure
aux vaches. Parce qu’il est aussi désastreux pour l’environnement. Et puis
l’idée que le lait est l’aliment-santé par excellence est de plus en plus
malmenée. Alors si on trouvait un moyen de se rabibocher, les produits laitiers
et nous ? Voilà quelques pistes pour une réconciliation.
> Le
saviez-vous ?
* La France, avec ses 110 000 exploitations
agricoles et leurs 4,2 millions de vaches laitières, se situe au 2ème rang de
l’Union Européenne, après l’Allemagne. Les exploitations françaises sont d’une
relative petite taille, 35 vaches en moyenne. 60% des troupeaux comptent entre
20 et 50 bêtes et seulement un sur 100 plus de 100 vaches laitières. On est loin
des élevages industriels à plusieurs centaines de têtes comme aux Etats-Unis ou
en Nouvelle-Zélande.
* Une vie de chien ? On pourrait introduire
à la place dans le langage courant « une vie de vache laitière industrielle »,
car cela n’a rien d’enviable. Tout commence par la naissance d’un veau, bien
souvent survenu par insémination artificielle. Et c’est aussi le début des
ennuis de notre vache. Pour qu’elle puisse donner son lait, on lui retire
aussitôt son petit, âgé de trois jours maximum. Or, les défenseurs des animaux
affirment que la vache, un animal sensible et intelligent, souffre réellement
de cette séparation, tout comme son veau. Au bout de dix mois, on arrête de
tirer le lait, mais pas sans avoir pris la peine d’inséminer à nouveau la vache
7 mois avant, afin qu’elle mette à bas chaque année un petit veau et que sa
lactation soit relancée.
A force de sélection génétique, les
vaches produisent aujourd’hui grosso modo 10 fois plus de lait (jusqu’à 10 000
litres par an), que ce dont leur petit aurait besoin, ce qui est épuisant pour
l’organisme. En hiver, elles sont confinées dans de petits espaces.
Tout cela est bien sûr lourd de
conséquence sur la santé des ruminantes qui pâtissent entre autres de boiterie,
d’infection des mamelles, d’un problème de mamelles disproportionnées qui les
forcent à écarter les pâtes arrière pour marcher, les empêchent de se coucher
normalement… Si bien que leur vie s’achève beaucoup plus tôt que prévu. On les
envoie le plus souvent à l’abattoir vers l’âge de 5 ans et leur viande est
transformée en steak haché.
* Et pour l’environnement, l’élevage
industriel, ça n’est pas terrible non plus.
- D’abord, il consomme beaucoup d’eau : pour produire 27 litres de lait,
une vache doit boire plus de 170 litres d’eau.
- Les vaches sont aujourd’hui en partie nourries par des fèves de soja
(56,5 millions de tonnes consommées par le bétail européen en 2003). Et d’où
provient-il ? Essentiellement du Brésil et d’Argentine (La culture du soja a
triplé en dix ans en Amérique du Sud). Or là-bas, la culture intensive du soja se
traduit par la déforestation, un usage intensif de pesticides, d’OGM (en
particuliers en Argentine), la monoculture qui appauvrit les sols et les
populations locales qui ne peuvent plus se consacrer aux cultures vivrières.
- Plus de 80% des OGM cultivés dans le monde sont destinés à
l’alimentation des animaux d’élevage. Or, si l’étiquetage est obligatoire en
France pour les produits contenant des OGM, il ne l’est pas pour les animaux
nourris aux OGM. Ainsi, les OGM sont présents indirectement dans nos assiettes,
sans que nous ayons les moyens d’en être informés.
- Toute cette nourriture et cette eau avalées pour produire du lait
finissent évidemment en excréments et urine. Comptez 60 kg par jour et par tête
qui viennent polluer les nappes phréatiques sans passer par la case station
d’épuration.
- Et pardon de rester dans le registre scatologique, mais, nos jolies
ruminantes produisent aussi une quantité astronomique de pets et de rots,
chargés en méthane. Chaque vache diffuse dans l’atmosphère, à peu près 90 kg
par an de ce puissant gaz à effet de serre (20 à 30 fois plus que le CO2). Et
c’est ainsi que les bovins (tout comme les cochons, les moutons…) et nous en
bout de chaîne, gros consommateurs de yaourts et emmental, participons au réchauffement
climatique.
* Oui, mais le lait, c’est indispensable à
notre santé, non ? Ben, justement, il apparaît de plus en plus que ça n’est pas
si simple que ça. La réputation de cette boisson a même pris ces derniers temps
un sacré coup dans l’aile. Un peu partout dans le monde, on remet en question
quelques dogmes bien ancrés depuis le milieu du XXème siècle. Le lait et son
calcium bon pour lutter contre l’ostéoporose ? Alors pourquoi les pays les plus
consommateurs de lait sont aussi ceux qui souffrent le plus de cette maladie,
tandis que, dans certaines régions de Chine ou à Okinawa, au Japon, où l’on ne
consomme aucun produit laitier, l’ostéoporose est inexistante ?... De plus en
plus d’études scientifiques affirment que consommer plus de calcium laitier
n’améliore en rien la santé des os. Pire, d’autres travaux mettent en évidence
un lien possible entre la consommation de lait et le cancer de la prostate ou
des ovaires, avec aussi la maladie de Parkinson ou le diabète de type-1. Sans
compter que pour 70% des habitants de cette planète, intolérants ou allergiques
au lactose, consommer du lait entraîne douleurs articulaires, diarrhées,
crampes… A la tête de la croisade anti-lait en France, Thierry Souccar, auteur
auto-édité de « Lait, mensonges et propagande » (éditions Thierry Souccar),
reprend entr’autres les recherches menées depuis plus de dix ans sur le sujet
de la très sérieuse Ecole de santé publique de Harvard (Harvard School of
Public Health) qui affirme "qu’il est irresponsable d’encourager la
consommation de laitage".
> Bonnes
nouvelles
* La production de lait bio est bien plus
respectueuse des animaux et de l’environnement que la production
conventionnelle. Les vaches mangent des aliments bio à 95% (et même 100% à
compter d’août 2008) qui doivent s’éloigner le moins possible de leur régime
naturel. Au menu donc : 60% de fourrages minimum, la moitié au moins des repas
doit provenir de l’exploitation même et surtout du pâturage. Le recours aux
antibiotiques, systématique en conventionnel, est limité à deux fois par an :
priorité est donnée à l’homéopathie et à la phytothérapie. On se soucie aussi
du confort de ces dames laitières. A l’intérieur, elles disposent d’un espace
minimum, il est interdit de les attacher (sauf dérogation) et elles ont accès à
l’extérieur en permanence. Et lorsque
les vaches broutent dans les pâturages, elles ont droit à un demi-hectare
chacune au moins.
* On trouve maintenant des produits
laitiers bio dans toute la grande distribution, même dans les supermarchés low
cost. Danone s’est même lancé sur ce segment de marché, en créant la marque de
yaourts bio Les 2 Vaches, en 2006, en s’associant avec le groupe américain,
Stonyfield Farm, leader du secteur (et deuxième acteur du marché des yaourts
aux US, une vraie success story !). Ce mouvement devrait améliorer le sort de
la filière laitière bio française, qui, il y a peu encore, devait écouler 40%
de sa production en conventionnel, faute d’acheteurs dans la filière bio.
* Préférez les produits laitiers bio,
évidemment. Et aussi, les fromages fermiers plutôt qu’industriels. En
choisissant par ailleurs des produits simples, les moins transformés possibles,
vous éviterez colorants et autres. C’est aussi un moyen d’épargner à la planète
pas mal de gaz à effet de serre : l’Ademe évalue qu’un pot de yaourt à la
fraise parcourt jusqu’à 9000 km, si l’on additionne le trajet de toutes les
matières premières (fraises, lait, levures, sucre, pot, couvercle, étiquette…).
Ca donne à réfléchir, non ?!
Et aussi pour réfléchir, instruire les enfants (vous par la même occasion) et rire un peu, vous pouvez aller par là : The animals save the planet. C'est super rigolo et c'est fait exprès pour les "malcomprenants"... en plus il y a plein de trucs à télécharger